Culture et Tradition

  • Découvrez un pays riche de ses traditions

Les Arts

Les Tékés produisent des statuettes rituelles en bois dessinées au culte des génies et des ancêtres, et des masques rond ornés de figures géométriques. Les statuettes Kongo sont célèbres par leur foisonnement de clous et de lames de couteaux fichées dans le bois.
Les statuettes-reliquaires des Vili s'apparentent à la statuaire des Punus du Gabon, avec des visages peints en blanc. Les Babembés sont spécialisés dans la sculpture miniature. Édouard Malonga et Grégoire Massengo perpétuent aujourd'hui la sculpture traditionnelle.
L'école de peinture de Poto-poto, du nom d'un des quartiers populaires de Brazzaville, a formé de nombreux peintres. Connue à l'étranger pour l'invention d'un style origine, appelé "les Mickeys", et dirigée par Nicolas Ongongo, l'école est revenue à un style plus naturalisme (scène de marché, de chasse).


Le Théâtre

En 1963, deux troupes furent créées, qui fusionnèrent dans le Théâtre national congolais en 1965. A côté de Guy Menga et Sylvain Bemba, citons les poêtes M. Ndébeka et Tchikaya U Tamsi, Patrice Lhoni, Ferdinand Mouangassa, etc. Le théâtre des années 1980 invente des voies nouvelles, sous l'impulsion de Rocado Zulu Théâtre (fondé par Sony Labou Tansi), de la Troupe artistique Ngunga, du théâtre de l'Éclair d'Emmanuel Dongala.

Musique et Danse

La danse et la musique font partie intégrante de la tradition et de la vie quotidienne, qu'il s'agisse des danses sur échasses du Niari ou de la danse Kyébé-Kyébé des Mbochis, qui comportent des marionnettes aux couleurs vives. Le Ballet nationale du Congo puise dans la tradition des tableaux dansés.
La musique congolaise est celle qui s'est le plus propagée dans toute l'Afrique, sous de multiples dénominations : jazz congolais, Congo Music, Rumba ou Soukous, musique de danse qui mêle les formes occidentales (rock, etc.) et les rythmes afro-américains. En marge du soukous, un musicien comme N'zongo Soul renoue avec le Walla, un des rythmes traditionnels du peuple Kongo.

Le Cinéma

Quatre réalisateurs ont fait connaître le cinéma congolais : Alain Nkodia (Mami Wata, 1970), Jérôme Tsila (Zomba Nkounkou, 1972), Sébastien Kanga (La rançon d'une alliance, 1975, La Légende de MPfoumou Ma Mazono) et Jean-Michel Tchissoukou (la Chapelle, 1979 ; les Lutteurs, 1982).

La Littérature

Organe officiel des centres culturels de l'AEF (1950-1960), la revue Liaison fut à la tribune des jeunes intellectuels congolais et fit connaître quelques-uns des écrivains congolais, déjà nombreux à l'époque. Citons : Jean Malonga (Cœur d'Aryenne, 1974), Guy Menga, dramarturge (la Marmite de Koka Mbala, 1966) et romancier ( (la Palabre stérile, 1968), Sylvain Bemba, romancier et dramaturge (L'Enfer, c'est Orféo, 1969). Tchikaya U Tamsi, l'un des plus grands poètes d'Afrique noire, publie en 1955 son premier recueil : Mauvais Sang. A partir de 1968, l'eesor de la littérature congolaise s'amplifie. Le poète Jean-Baptiste Tati-Loutard fait paraître les Racines congolaises ; Maxime Ndébéka, Soleils neufs en 1969. Le roman est représenté par Emmanuel Ndongala (Un fusil dans la main, un poème dans la poche, 1973), Henry Lopès (Le Pleurer-rire, 1982), le nouvelliste Tchichellé Tchivela (Longue est la nuit, 1980), Sony Labou Tansi (la Vie et demie, 1979). Il faut enfin mentionner le romancier et essayiste Jean-Pierre Makouta-Mboukou et l'essayiste Théophile Obenga (Sur le chemin des Hommes, 1984), également poète.